Alors qu’ils tentaient une aventure clandestine sur l’Iles Italienne de Lampedusa, plusieurs migrants africains avaient perdu la vie suite au naufrage du Chalutier qui les transportait. Parmi eux, plusieurs Ivoiriens, qui auraient été enterrés en catimini dans une fosse commune à Sfax, en Tunisie. C’est avec un sentiment de colère, de douleurs et de consternations que certains parents de défunts, résident en Tunisie, ont livré leurs émotions à la web Tv, de la chaîne de Radio tunisienne Diwan Fm. L’information a été relayée le 09 juin 2018 sur les réseaux sociaux. .
« Ma sœur, fait partir des victimes. Et depuis le lundi nous avons entamé des démarches pour l’identification des corps. D’abord, le lundi où il nous a été demandé de venir à 15 h. Ensuite, le lendemain, où nous avons joint l’ambassade afin qu’ils nous aident dans nos démarches », a relaté le responsable des Ivoiriens vivant à Sfax. Poursuivant, notre source a indiqué que le mardi 05 juin 2018, le consul ivoirien avait été dépêché. Avec lui, ils ont pu rencontrer les responsables de l’hôpital où étaient les corps des victimes du drame. Et ce, afin de l’identification de probables Ivoiriens morts dans le naufrage. La suite, vraisemblablement, leur échappera, puisqu’ils confieront plus tard que les corps ont été inhumés dans une fosse commune à leur insu. Ils ont indiqué que cela avait été fait avec l’autorisation de l’Ambassade Ivoirienne et du juge d’Instruction de Sfax. « Ils nous ont dit qu’ils sont effectivement enterrés les corps avec l’accord du juge d’instruction et de notre ambassade », a confié notre informateur.
Une Ivoirienne, également proche d’une victime s’est interrogée sur l’utilité de la présence des officiels Ivoiriens, dans leur démarche d'identification des victimes. « Mais on ne sait pas pourquoi l’Ambassade est venue, ils ne nous ont donné aucune information concernant l’identification de nos frères qui sont décédés » a-t-elle confié. Et d’ajouter : « Depuis avant-hier, on a appris que notre Consul a donné l’autorisation à la municipalité d’enterrer nos frères dans une fosse commune », a-t-elle confirmé avec tristesse. « Ce n’est pas normal que tous les autres pays viennent réclamer leur corps et notre ambassade nous abandonne », a-t-elle déploré.
Qui sont-ils, combien sont-ils, ces Ivoiriens qui ont péri dans ce drame ? Pourquoi est ce que les corps n'ont-ils pas été remis aux parents des victimes? Seuls les responsables de l’Ambassade Ivoirienne à Tunis pourront donner une suite à toutes ces interrogations.
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